La Coopérative

COOPERATIVE de FEMMES CUEILLEUSES de BADELY

Présentation de la Coopérative

La Coopérative de Femmes Cueilleuses de Badely a été créée le 09 Juillet 2013 par arrêté n° 1219 du Ministère du Développement Rural et enregistrée sous le numéro 25841 du 19/07/2013. Son siège social est situé au lieu-dit Badely, dans les environs de Alèg, capitale de la Wilaya du Brakna (Mauritanie). C’est une coopérative agricole animée par des femmes et dont l’objectif est de cueillir des fruits sauvages en vue de les valoriser et de les transformer pour en faire une source de revenu pour elles et pour leurs familles dans le respect de l’environnement et s’insérant  dans une démarche de développement durable.

Les fruits visés

La Coopérative vise à transformer et valoriser des fruits ou des parties de fruits jusque-là négligés ou sous-exploités. Il s’agit du jujube (fruit du Ziziphus), de Dembou et surtout des dattes du désert (Toogga). La création de la Coopérative a été motivée par la valorisation de Toogga. Toogga (Mortodé en pular, Séxéné en Soninké et Sump en Wolof) est le fruit du dattier du désert (balanites aegyptiaca). C’est un bel arbre particulièrement bien adapté au climat sahélien et profondément enraciné dans la culture locale, il pousse loin des bassins agricoles sujets à la pollution par les pesticide et les insecticide et peut vivre centenaire tout en résistant à la sécheresse.


La Coopérative a commencé à valoriser les dattes du désert. Cette valorisation est menée en collaboration avec une entreprise créée  par un groupe de scientifiques mauritaniens expatriés en France du nom de Toogga (www.toogga.fr). La Coopérative a obtenu l’exclusivité de l’approvisionnement de Toogga en fève de datte du désert.

Voici un schéma synoptique qui permet de voir la composition d’une datte du désert:

PIC (Schéma synoptique donnant la composition d’une datte du désert)

Le noyau constitue 43% en poids du fruit. Le reste (57%) est composé de pulpe. Cette pulpe est riche en sucres et en protéines et constitue un excellent aliment pour bétail. Séparée du noyau par lavage à l’eau, la pulpe est séchée puis moulue et stockée dans des sacs en plastic pour être commercialisée.

Le noyau renferme une fève qui en représente 25% en poids. Le reste (75%) est du bois qui peut servir de bois de cuisson.

La Coopérative vend les fèves à l’entreprise Toogga. Cette dernière extrait de l’huile (alimentaire et cosmétique) de la fève. L’huile constitue 44% en poids de la fève. Le reste est du tourteau qui peut aussi servir d’aliment de bétail.

Ainsi la Coopérative extrait deux produits intéressants à partir de Toogga: la pulpe et la fève.

Organisation de la Coopérative

La Coopérative a été fondée par un groupe de huit femmes dirigées par deux Madames, N’Djavane Erchid et Ledhiba Ahmedou.

Pour le moment, le travail de la Coopérative s’organise en trois phases:

  1. la cueillette des fruits

  2. le dépulpage
  3. le concassage

PIC

Le potentiel de développement de la Coopérative

Le dattier du désert fructifie deux fois par an, en été (maturité des fruits en décembre) et en hiver (maturité des fruits en mai). La production annuelle d’un pied est estimée à 150 Kg. L’arbre se retrouve en grande densité dans les régions du Brakna, du Gorgol et du Guidimagha. D’importantes colonies sont signalées au Tagant, dans le Trarza et dans les deux Hodhs. La quantité de toogga présente sur le marché mauritanien est estimée à 40 tonnes par ans. Le fruit est essentiellement utilisé comme friandise par les enfants et pour ses vertus antidiabétiques par les adultes. Seuls les fruits frais (de l’année) sont consommés.

Avec l’essor prévisible de l’utilisation de l’huile de toogga dans ses deux versions, alimentaire et cosmétique, la quantité ramassée de toogga est amenée à augmenter considérablement. Les 100 tonnes pourront être très rapidement atteintes.

En supposant que la Coopérative arrive à traiter 10% de cette quantité de toogga, soit 10 tonnes par ans, elle disposerait des quantités de produits suivantes:

– 5 700 Kg de pulpe

– 3 200 Kg de bois

– 1 000 Kg de fèves

– 450 Kg de tourteau

En vendant sa production de fèves à l’entreprise Toogga et sa production de pulpe et de tourteau à des éleveurs, la Coopérative peut facilement assurer un chiffre d’affaire annuel de 5 millions d’ouguiyas.

D’autres valorisations de toogga pourront être envisagées au moyen et long termes. Par exemple, il pourrait être envisagé la production de sirop de pulpe de toogga. Ce sirop peut être acheté par les personnes qui consomment le fruit pour ses vertus antidiabétiques.

La Coopérative pourrait aussi diversifier ses activités pour y inclure la valorisation du Jujube et de Dembou.

La Coopérative dispose d’un important volant de main d’œuvre féminine mobilisable en cas de montée en charge. Elle peut faire appel aux services d’une cinquantaine de femmes supplémentaires soit à titre provisoire soit pour y adhérer de façon permanente.

Les besoins de la Coopérative

La Coopérative a démarré son activité en août 2013. Depuis cette date elle a pu traiter environ une tonne et demie de fruit ce qui lui a rapporté environ 450000 ouguiyas juste de la vente des fèves à l’entreprise Toogga. La pulpe a été consommée directement par les chèvres des adhérentes.

Ces 5 premiers mois d’activité ont permis de cerner les principales difficultés que rencontre la Coopérative et qui limitent son essor:

1- L’absence de locaux viabilisés

La Coopérative dispose de 5 hectares de terrain dans un oued situé à 2 Km au sud-est d’Aleg (Brakna, Mauritanie). En période de crue des cours d’eau (juillet-août), les membres de la Coopérative sèment des céréales (mil, sorgho) qu’elles disputent avec les criquets et autres mange-mils et fléaux agricoles.

Pour pérenniser l’activité de la Coopérative et lui permettre de jouer pleinement son rôle, il convient de fixer les Femmes Cueilleuses sur leur lieu de travail et leur donner la possibilité de produire tout le long de l’année. Cela passe par l’installation d’une ferme modèle dont le but serait de servir de pivot de l’activité de cueillette, de valorisation et de transformation des fruits jusque là négligés telles les dattes du désert (toogga), le jujube et dembou.

Cela passe par:

  1. la pose d’une clôture de protection en grillage maçonné autour de la propriété. Cette clôture peut, avantageusement, être doublée d’une haie en dattier de désert; coût estimé à 7 500 000 UM soit 18 750 EURO.

  2. l’installation d’un forage alimentant un réservoir d’eau d’une capacité suffisante pour les besoins de l’exploitation en eau potable, en arrosage et dépulpage des fruits; Pour afficher l’orientation « développement durable » de la Coopérative, le forage pourrait être équipé d’une pompe fonctionnant à l’aide de l’énergie solaire et/ou éolienne. Le coût estimé de cet équipement est de 8 000 000 UM soit 20 000 EURO.

  3. construction de locaux de transformation et de stockage de matière première (fruits) et de produits finis (fèves, pulpe séchée). Ces locaux doivent être équipés en fonction de leur destination; coût estimé 16 800 000 UM soit 42 000 EURO.

  4. L’aménagement d’une partie du terrain en jardin maraicher destiné à améliorer le quotidien des membres de la Coopérative; coût estimé 2 000 000 UM soit 5 000 EURO.

Le montant total permettant de réaliser une ferme modèle dédiée à la transformation et à la valorisation des fruits de la zone sahélo-saharienne est de 34 300 000 UM soit 85 700 EURO.

2- la pénibilité du concassage

La fève oléagineuse est enfermée au sein du noyau formé d’une coque en bois très dur. L’opération de concassage des noyaux écrasement à l’aide de galets ou de tige métallique. C’est opération  particulièrement pénible et dangereuse à cause des blessures qu’elle provoque aux doigts des opératrices.

Dans le cadre d’un contrat d’assistance signé entre la Coopérative et l’entreprise Toogga, cette dernière travaille à rendre l’opération de concassage plus facile et moins dangereuse. Le dispositif schématisé ici est à l’étude et sera bientôt opérationnel. Il s’agit d’une presse actionnée par un cric de voiture de tourisme et munie d’un couteau qui vient couper une rangée de 6 fèves à la fois. L’opératrice doit juste tourner la manivelle pour faire monter le plateau qui porte les fèves.

L’ensemble du dispositif est réalisable sur place par les artisans locaux. Avec ce dispositif, la production pourra être multipliée par deux et les opératrices se verront protégées contre les blessures causées par les coup de galets.

 

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